Encore peu connue, ou néanmoins peu sollicitée par les particuliers, la vente aux enchères immobilières permet d’acquérir un bien foncier en dehors des circuits de vente classique : entre particuliers, en passant par une agence, un chasseur immobilier ou encore un cabinet de notaire.
Il en existe trois types : les ventes notariales, domaniales et judiciaires. Toutes sont ouvertes aux particuliers, bien que certaines soient plus utilisées par les professionnels de la pierre. Un phénomène qui s’explique simplement par la nécessité d’avoir une expérience dans le domaine foncier mais aussi en raison du coût de participation aux ventes judiciaires.
Quel intérêt de participer aux enchères immobilières ?
Qu’elles soient notariales, domaniales ou judiciaires, les enchères immobilières constituent l’opportunité de mettre la main sur des biens fonciers à un prix parfois nettement inférieur à celui du marché. Avec une mise à prix généralement 30 % inférieure à la valeur du lot, on estime que les biens vendus au cours des enchères immobilières sont parfois cédés à un prix deux fois moins élevé que dans un circuit d’achat classique.
L’ensemble des enchères immobilières est annoncé dans les journaux d’annonces officielles mais également sur des sites internet qui référencent, partout en France chaque événement de ce genre. Tout savoir sur ces pratiques en lisant cet article.
Notariales
Organisées par les notaires, elles se déroulent dans les chambres départementales notariales et sont les plus connues, que ce soit des particuliers ou des professionnels. L’accès est ouvert à tous, pour y participer il suffit en début de séance de remettre au notaire chargé de la vente un chèque de consignation.
Le montant est fixé de 10 à 20 % du montant de la mise à prix de départ du bien. À noter que la notoriété de ces espaces rend plus difficile la possibilité de faire des affaires intéressantes, en raison de l’affluence importante qui entraîne de nombreuses surenchères.
Domaniales
Organisé par l’État, ce type de séance regroupe en règle générale des lots plutôt originaux : gare, caserne, bâtiment industriel, etc. Les biens proposés sont des domaines publics, on y trouve quelquefois des habitations, lorsque des biens sont sujets à des « successions vacantes », sans héritier.
Ces séances se déroulent généralement dans les préfectures départementales ou au sein des hôtels des impôts. Aucune inscription nécessaire pour y participer, il suffit de se présenter avec les documents requis le jour J. À noter que toute mise à prix supérieure à 7500 € implique obligatoirement le dépôt d’un chèque de consignation de 5 % de la mise de départ. L’avantage ici : aucuns frais de participation, ni pour la rédaction de l’acte de vente.
Judiciaires
Après une saisie judiciaire, une mise en liquidation judiciaire ou encore un divorce, les biens récupérés par la justice sont mis à prix au cours de ces séances particulières organisées dans un tribunal de grande instance. Cette particularité rend l’accès plus complexe à ce type de vente.
Pour y participer, il faut avoir recours à un avocat, seule personne habilitée à enchérir pendant l’événement. À cet effet, il faudra donc fournir un mandat signé où est affiché le montant limite que vous êtes prêt à mettre, ainsi que le chèque de consignation dont le montant est fixé à 20 % de la somme de mise à prix.
Bien que la participation à ce type de séance soit plus complexe et coûteuse, c’est dans ces espaces que l’on trouve les affaires les plus intéressantes. C’est pourquoi on trouve ici une population de professionnels et d’experts fonciers, dont l’expérience permet de juger plus rapidement des affaires qui en valent la peine.
Plus d’informations sur les différentes séances et leur intérêt en cliquant ici.