Provenant de « Société civile de placement immobilier » dont elle est le sigle, la SCPI désigne un type d’épargne. Précisément, il s’agit d’un placement sécurisé dont la gestion est faite par de grandes sociétés. Ces dernières se chargent de l’achat, de l’entretien et de la valorisation de biens immobiliers qu’ils louent ou qu’ils revendent après. Allons à la découverte de l’évolution des SCPI en 2020 !
Sur quel principe s’appuie une SCPI dans son fonctionnement ?
Le fonctionnement des SCPI est plutôt simple. Plusieurs investisseurs s’associent afin d’acquérir un bien immobilier donné. Ensuite, s’il le faut, ils rénovent ledit bâtiment avant de le louer ou de le vendre à des personnes tierces. Chacun des investisseurs détient une part du bien immobilier en question. Cela leur permet d’avoir un dividende sur l’argent généré par la vente ou la location du bien. Il faut souligner que la rentabilité de ce type d’investissement est due à deux facteurs. Le premier est celui du dividende et le second se rapporte au prix des parts détenues par chacun.
Par ailleurs, les entités sollicitant la location des biens appartenant aux sociétés de placement sont multiples. Généralement, il s’agit des entreprises spécialisées dans les télécommunications, l’agroalimentaire ou de l’énergie. Beaucoup d’hôtels et de chaînes de distribution font également partie des clients habituels des sociétés de placement. Tout ceci dénote de la viabilité de ce type de projet d’investissement.
Quelles sont les tendances liées au SCPI en 2020 ?
Ce type d’investissement est plutôt très rentable en temps normal. Cependant, l’année 2020 est une année qui n’est pas comme les autres. La crise sanitaire liée au coronavirus a bouleversé toutes les habitudes ainsi que toutes les certitudes. Le secteur de l’immobilier n’a pas été épargné par les conséquences de la crise. Ainsi, le secteur a vu une baisse significative du prix de ses actifs.
Pire, le recours massif au télétravail n’a pas été d’une aide. En effet, les commerces et les entreprises restent les meilleurs clients des sociétés civiles de placement. Or avec le confinement et le travail à domicile, ces derniers ont dû abandonner la location de locaux. Si cet abandon fut temporaire chez certains, pour d’autres il fut définitif. Résultat, l’immobilier de bureau a fortement chuté durant la crise. Pour ne rien arranger, le gouvernement français a également exigé que les loyers soient annulés pendant trois mois.
Pour autant, la situation n’est pas si alarmante du côté des investisseurs. Déjà, ceux qui se sont appuyés sur leur assurance vie pour investir ont plus de marge de manœuvre. En effet, ils peuvent à tout moment demander un arbitrage de leurs avoirs. Ce qui peut les couvrir au cas où surviendrait une crise immobilière importante. Les investisseurs directs n’ont par contre pas cette chance. En cas de débâcle, ils n’auront pas la possibilité de vendre convenablement leurs avoirs. Pour la bonne raison qu’ils ne trouveront pas d’acheteurs potentiels à ce moment et peut-être seront obligés de les brader.
Pour le moment, nous n’en sommes pas encore là. Selon certains observateurs, les investisseurs des sociétés civiles de placement ont même des raisons d’avoir le sourire. En effet, la plupart des locataires des biens appartenant aux sociétés disposent de réserve suffisante qu’ils ont la possibilité d’utiliser en fin d’année. Ce faisant, ils pourront aider à réduire le déficit financier enregistré au cours du 2e et du 3e trimestre de l’année 2020.
En plus de tout cela, les collectes effectuées par les sociétés de placement avant le début de la crise furent très conséquentes. Ainsi, selon une étude effectuée par un observateur de LINXEA, 84 % des sociétés de placement ont versé d’importants dividendes au premier trimestre de 2020.